Les 6 pièges des objectifs

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Devinez pourquoi Angélique n'atteint pas son objectif...?

Dans de nombreuses histoires que je vous ai fait partagé, j’ai7685671_s insisté sur l’importance d’avoir un objectif. Mais il est aussi essentiel de se méfier des pièges des objectifs.

Dans ce chapitre, vous allez comprendre pourquoi certains objectifs ne fonctionnent pas. Et si on part du principe qu’en voyant le piège on peut l’éviter, vous allez pouvoir éviter bien des déboires dans vos accompagnements. Il n’y a rien de pire qu’un bel objectif (un beau rêve parfois) attaché à une personne ultra motivée pour l’atteindre, et qui va désespérément s’écraser après des efforts considérables. Les dégâts sont parfois douloureux et durables…

24139306_sC’est le cas de cette jeune femme de 26 ans, Angélique, très forte de corpulence, qui se bagarre depuis 6 ans pour devenir aide soignante : « Ce métier c’est toute ma vie ». Elle a tout essayé, en vain. Chaque nouvelle tentative est un échec. Elle a recommencé 3 fois le concours pour l’école, a pris des cours de remise à niveau, essaye de faire régime (car elle pense à une forme de discrimination à la sélection par les examinateurs), et à chaque fois qu’elle passe la sélection d’entrée, une boule au ventre, une angoisse énorme, le trac.

Il a fallu chercher dans « les pièges de l’objectif » ce qui coinçait. Je vous les présente en dessous. Alors d’après vous, qu’est ce qui a empêché Angélique d’atteindre son objectif ?

 

Le témoignage d’Angélique – 26 ans :

« Sans cette réflexion avec le coach, j’aurai continué à m’acharner dans mon projet comme don quichotte avec ses moulins. Maintenant j’ai compris et je vais prendre mon temps, puis un jour, qui sait, je deviendrai peut-être Aide Soignante. Merci pour ce coaching. »

 

Les conseils du coach 

Voici les 6 pièges de l’objectif:

  • 1er piège : l’objectif est trop haut

Il décourage et ne permet pas l’action. La représentation qu’on en a décourage plus qu’elle ne motive.

  • 2ème piège : l’objectif est trop bas

Il ne nous stimule pas du tout. Il ne nous met pas en mouvement, en tension structurelle. Un objectif trop bas ne génère aucune motivation.

  • 3ème piège : le prix à payer

Si on n’est pas conscient du prix à payer, on va s’engager dans un objectif et, à un moment donné, on va se décourager.

Voici un exemple concret : je ne suis pas en très grande forme et je me fixe comme objectif de faire trois fois par semaine une heure et demie à deux heures de fitness. Je vais dans le premier club, qui est un club connu dont je vois la publicité avec des personnes magnifiques en maillot de bain, et je décide de m’inscrire.

La motivation est à son comble. La première semaine, j’y vais trois fois, la deuxième semaine j’enchaîne dans la même foulée mais la troisième semaine je commence à être fatigué et je ne vais y aller que deux fois. J’ai une bonne excuse : mon emploi du temps était différent, il a changé… Mais je continue, seulement je n’y vais que deux fois, puis une fois et c’est de plus en plus difficile pour moi d’y aller, pour une seule raison : pour y aller, il me faut prendre ma voiture ; que pour une heure et demi d’entraînement j’ajoute systématiquement une demi-heure (le temps d’y aller et de me changer) et une demi-heure pour le retour. Donc cette heure et demie se transforme en deux heures et demie. Je n’avais pas pensé au prix à payer : le temps qu’il fallait que je prenne.

Donc, il est important de baliser le prix à payer en terme d’énergie, de temps, d’argent, de relations. C’est toute la logistique pour atteindre l’objectif qui est difficile et délicate.

  • 4ème piège : Il a disparu de ma vidéo!!

Vous le trouverez dans la séquence suivante, avec la fin du parcours d'insertion d'Angélique...24390716_s

 

 

  • 5ème piège : identifier quel est le maillon faible (stratégie de sabotage)

Vous allez voir que si nous avons des stratégies pour réussir, nous en avons aussi pour échouer. C’est important d’être au clair avec notre façon de nous saboter.

La question à se poser est : « Tel que je me connais, comment je risque de me saboter ? Pour les objectifs passés, quelle raison m’a empêché de les atteindre ? ».

Par exemple, vous avez des personnes qui lancent facilement des projets puis s’en désintéressent rapidement. C’est une stratégie de sabotage. Une fois que vous avez identifié la stratégie de sabotage vous pouvez y répondre quand elle se présente ; alors que si vous partez sur un objectif sans l’avoir identifiée, vous pouvez être sûr qu’à un moment donné, cette stratégie va vous rattraper, sournoisement : vous ne verrez rien, vous serez de plus en plus démotivé, vous résisterez de plus en plus et vous vous fatiguerez pour rien.

La réussite repose souvent sur le maillon faible de la structure : le sabotage permet d’identifier ce maillon faible.

  • 6ème piège : la soupape de sécurité

Lorsque votre objectif est « blindé », sécurisé, que vous avez la tête dans les étoiles et les pieds sur terre, il faut mettre en place ce que l’on appelle une soupape de sécurité.

Pour se préparer à un objectif fort, comme les championnats olympiques : certains sportifs s’entraînent tous les jours pendant quatre ans pour y participer. Et tous les jours pendant quatre ans ils posent des actes pour être les premiers, pour être dans le top 3,

Parmi les centaines de participants trois seulement seront sur le podium ; c’est-à-dire qu’il y a des probabilités que, malgré son entraînement, la personne n’atteigne pas ses résultats et là, je peux vous garantir que si l’objectif est élevé, que la personne s’y est préparée mais qu’elle n’a pas mis de soupape de sécurité, en termes d’estime de soi elle prendra une claque tellement énorme qu’il sera très difficile pour elle de se relever. C’est souvent le cas des personnes qui ont espéré pendant plusieurs mois de travailler dans une entreprise précise ou une collectivité, et au premier poste qui se présente ils sont directement recalés. C’est la chute, violente.

Vous devez mettre en place une soupape de sécurité qui est d’avoir une représentation claire de ce qui va se passer si vous n’atteignez pas vos résultats. Eric Berne, le père de l’analyse transactionnelle, disait : « Un perdant, c’est quelqu’un qui sait ce qu’il va faire quand il va gagner ; un gagnant, c’est quelqu’un qui sait ce qu’il va faire quand il va perdre ».

Il est important de mettre en place une soupape de sécurité en posant la question : « Imaginons que, pour des raisons qui ne m’appartiennent pas obligatoirement, et malgré le fait d’avoir posé tous les actes me permettant de réussir, je ne réussisse pas, sur quelles ressources vais-je m’appuyer pour continuer à avancer, à progresser dans ma vie ? ».

Une fois encore, la préparation prime l’action. Si vous vous posez cette question-là, vous mettrez en place un plan bis, une deuxième stratégie, un parachute ventral et dorsal et ne croyez pas que cela vous démotive, bien au contraire, cela vous rend plus conscient de ce que vous avez à faire, vous sécurise et évite des stratégies de sabotage.

 

À VOUS DE JOUER: D'après vous, lequel de ces 5 pièges a été fatal à Angélique? Donnez moi votre avis dans les commentaires.

La réponse est derrière ce lien: "Pourquoi Angélique n'a pas atteint son objectif", et découvrez le dernier piège des objectifs.

Réponse

 

 

Alexis C.

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6 Responses

  1. Ce qui m’a frappé rapidement c’est l’absence de plan B, je dirais donc le 6 la soupape de sécurité car j’ai envie de rester sur mon premier sentiment.
    mais je t’avoue que j’ai bien envie de dire le 4 puisque tu le garde pour la fin!! 😀

  2. François RIVET

    Je dirais l’absence de soupape ou de plan B dans ce projet très resserré sur un objectif unique.

  3. Pascal HERSIGNY

    Pas de plan B, donc stress trop fort sur le plan A

    • Bien sur Pascal! Aucune soupape de sécurité… Après avoir imaginé un plan B avec Angélique (une orientation vers une formation complémentaire), elle s’est trouvée libérée d’un poids et s’est dit « Au pire, je ferai cette formation ». Mais ce « au pire » fût salvateur: 2 mois plus tard, Angélique entrait en formation. Et l’année suivante elle a réussi son concours d’entrée d’Aide Soignante! Bravo Angélique, et merci le plan B.
      Merci de suivre les Conseils du Coach, au plaisir de vous lire…

  4. Cela aurait été sympa, pour respecter le travail de David Lefrançois (coach renommé !) de le citer ! car vous avez repris mot pour mot son cours !
    Catherine Coach certifiée par DAVID LEFRANCOIS

    • Bonjour Catherine. Vous avez raison, David a été une grande source d’inspiration pour moi. Et vous trouverez certainement d’autres références dans mon blog (je le site parfois). Et si je me permets d’utiliser cette matière c’est pour 4 raisons:
      1- J’ai aussi suivi la formation de David L. (en 2006), pour être certifié Coach, Master Coach, et Master en NSM (entre autres). Pour votre information, je me suis rendu compte que ces certifications n’avaient aucune validité au sens de la RNCP, car David n’avait pas déclaré officiellement ces modules de Formation. Ce qui n’enlève rien à la qualité de son enseignement.
      2- J’ai acheté en 2008 la licence d’utilisation de ces modules de formation (qu’il vendait sous le nom de Pack Formateur Leader, et vendu comme officiellement certifié par « Best of Learning », certification qui n’a jamais existé non plus). Me donnant le droit d’utilisation et de diffusion de cette matière.
      3- J’ai travaillé plusieurs années (entre 2008 et 2011) avec David Lefrançois, et il m’a permis de remodeler certains contenus de formation pour les animer personnellement. Donc beaucoup de ces éléments viennent également de moi.
      4- David est un grand pédagogue, effectivement très renommé, et il m’a beaucoup appris. J’ai maintenant fait mien tout ce savoir et le partage gratuitement.
      Encore merci pour votre commentaire, et de m’avoir permis d’apporter ces précisions.

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